Une annonce et une attente : Les « pages perso de Free » sont en cours de migration en version sécurisée : Elles deviendraient alors accessibles aussi bien en http qu'en https.

 

 

 

Cinq  pages de mémoire familiale dans ce site

 

 

 

La frégate « L'incorruptible » (32 canons de 24), Dieppe 1795.  A effectué à bord 10 mois 28 jours en guerre.[1]

 

 

Cimetière des Ursulines, à Amboise

1) Pierre Louis de PERSON

 

(Pithiviers 1769 – Amboise 1839) Officier d’artillerie de Marine

 

Lire aussi : Les marines de Louis XV à Napoléon et l’importance des océans

 dans les civilisations, le commerce, les guerres et en politique intérieure.

 

La Luzerne, 1791 : « Je regarde la France comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance maritime… » [2]

 

 

clic

Photo : Jacques, Suzanne, Paul (1915)

 

2) Vital Marie Jacques de PERSON

 

(Blois 1884 – Blois 1946)

Médecin militaire, Hoggar, Guerre 1914-1918, Médecin à Casablanca, Blois.

 

clic

3) Jean Marie de PERSON  (Orléans 1905 – Royan 1945) Chef d’escadrons, combattant des Forces Françaises Libres

Clic

 

 

4) Denis SEGURET,

 capitaine,

épouse  Marie Jeanne (résistante)

 à la Libération

clic

clic

5) Jean Marie CASAL

(Troyes 1905 - Antibes 1977)

Archéologue, Pondichéry, Afghanistan, Vallée de l’Indus, Musée Guimet - Paris

 

 

 

Cinq pages de mémoire familiale dans ce site (Les photos sont soumises à droits d’auteur) : Pierre Louis, Vital Marie Jacques, Jean Marie  et Jean Marie Casal

Ces pages sont maintenant sur demande.

Je présente infra mon analyse du patronyme « Person » dans l'esprit d’origine d'Internet qui était de faciliter au mieux les échanges culturels et didactiques (mais qui est par malheur  devenu un support à tout faire (plus dangereusement que le papier - dont l’usage commun va du papier d’emballage à l’écriture de l‘histoire du monde, en passant par les billets de banque …) en remerciant ceux qui m’empruntent (pour approuver ou pour réfuter) de le préciser.

 

Jacques de Person (décembre 2024)

 


 

Pierre PERSON, père de Pierre-Louis  (Amboise 1730 -  paroisse de Saint Denis, Lille 1804)

clic sur photo

 

Porte drapeau aux armées du roi.

Commandement à la citadelle de Lille lors du bombardement de 1792.

Mariage 1766 à Amboise en la Chapelle de Chanteloup

2 fils

et

4 (ou 5) filles

 

ß

avec :

 

Françoise DUMONT (Amboise 1744 – décédée après 1839)

( Notes de la gracieuseté de P.Y.L.)

 

Recherche sur le patronyme « Person » :

 

Introduction :

 

Rien n’est plus égarant que les étymologies : Dans l'absolu, elles devraient faire remonter jusqu’à la toute première origine du langage verbal, sans que l’on ne sache même si celui-a été d’abord écrit, tracé,  ou articulé et sonore – autant spéculer alors sur l’origine du monde.

Le patronyme « Person » est répandu dans la partie « langue d’oïl » de la France. Il a donné lieu à beaucoup d’élucubrations, car on trouve beaucoup de mots graphiquement ou phonétiquement très proches mais qui n'ont rien à voir, à côté, à l’opposé, de la supposée véritable famille du mot sous des formes qui peuvent paraître éloignées à celui qui n'est pas familiarisé avec les étymologies.

Les lois sont simples et très strictes, et ont été établies pour la plupart au XIX ème siècle :

La place de ou des accents toniques des syllabes (en longueur ou en intensité) structure le mot comme son squelette ; La transformation du timbre vocalique dépend de l’environnement vocalique ; Les désinences dépendent de la fonction grammaticale du mot, sujet ou complément.

_________________

 

Mon hypothèse

En breton actuel : clic : « (Le) Person ; diminutif (Le) Personnic » = « Curé, recteur d’une paroisse => « pearson » en anglais, avec le même sens.

On en a alors rapproché l’anglais « Peterson » qui signifie clairement « fils de Pierre » : « Peter » est la simple reproduction du latin « Petrus = Pierre » et on a pu dire que « Peterson » était à l’origine de « Person », ce qui serait absurde : La même absurdité consisterait en français à faire dériver le son « per » du prénom latin « Petrus » ou de « petra  = le rocher, la pierre » en latin. On sait que tout cela serait parfaitement faux.

En réalité toutes les syllabes dans « Peterson » sont d'origine indo-européenne, mais « perpear, pier » et même jusqu’à « Peter » n’ont rien d’anglo-saxon, et sont de racine latine alors que « son » (finale de « Peterson ») est de racine anglo-germanique, correspondant du grec « [s]uios (et => -[s]us, voire –[s]is » en fin de mot) avec perte du sigma initial, et signifie « fils ».

C’est donc nécessairement et à l’inverse le mot anglais « pearson » (qui a aussi un sens religieux) qui vient du mot ecclésiastique français (en langue d’oïl) « person », lui même venu du latin « persona, -ae, n. f. » par la chute de la syllabe finale inaccentuée et déclinable (que la langue d’oc n’a jamais fait tomber)

Le fait qu’on ne retrouve jamais au milieu de la syllabe « per » ni le « t » (qui viendrait de « petrus »), ni même un « t » amuisé en un « d » intermédiaire, confirme qu’il n'a existé aucune dérivation de « Peter- » vers « per- » en français (ni vers « pearson » en anglais) et que ces mots viennent directement du latin « persona » - dont on trouve d'ailleurs aussi de nombreux correspondants qui obéissent aux mêmes règles dans les autres langues romanes elles-mêmes issues du latin.

Il en va de même du patronyme français « Pierson » et le mot anglais emprunté « a person = une personne » tout comme en français « une personne » est toujours déférent.

La diphtongaison de « ie » sert à renforcer la place de l’accent tonique recréé qui a donc reculé d’une syllabe (comme si « a-mi » devenait « a-mi », cas qui n'est pas exceptionnel).

C'est probablement le principal point curieux et propre à apporter un élément de suspicion à notre compréhension (instinctive) du mot – et le locuteur a besoin d’insister au contraire sur la finale recréée avec le mot « person-nage » quand il veut être très déférent : On doit donc admettre qu’il y a eu des difficultés et des embrouillages concernant l’entendement et les usages de ce mot.

On peut cependant être encore plus catégorique lorsque la linguistique nous apprend que les correspondants originels de la lettre latine « p » sont dans les langues anglo-germaniques :

 

-         En anglais la lettre « f »,

-         et en allemand la lettre « v » prononcée également « f »

-         comme on le voit dans les correspondants anglais « father », « foot », « folk » ou allemands « vater », « fuβ » « volk » des mots français « père », « pied », « peuple » - dont les correspondants en espagnol - langue latine, elle - sont « padre », « pie », « pueblo ».

 

L’étymologie est sous des apparences trompeuses en réalité extrêmement rigoureuse.

 

Le sens de « recteur, pasteur » ecclésiastique ne peut qu’être récent. Mais il est possible d’envisager une dérivation « person » en accord avec le sens plus ancien du mot latin « persona » pour expliquer le nom propre « Person ».

La syllabe longue est « son » dans ce mot latin. « Persona » signifie en latin « personnage », « personne » au sens de « quelqu’un »,  à partir de l’idée de « rôle », «  représentation » et de « masque » au théâtre. Cela correspond à la « fonction » de représentant concernant les ecclésiastiques.

Mais finalement le sens du mot actuel est peut-être souvent plus proche de son sens initial (le plus ancien voir infra.) que de son sens dans le champ religieux (apparu avec le christianisme)

 

La question de l’accent est essentielle dans les étymologies.

Dans « persona », la syllabe « son » étant longue, elle porte donc l’accent tonique, lequel devient accent d’intensité dans les langues romanes.

On sait enfin que la « langue d’oïl », contrairement aux « langues d’oc » en général et aux  autres langues romanes, a fait tomber tout ce qui se situait après l’accent tonique du latin. (Ainsi « amicus » accentué en « mi » devient « ami » en français)

« Person » est donc l’évolution populaire la plus normale de « persona », mais, initialement, avec la sonorité du « n » en « onne », conservée dans le midi, puis nasalisée en « on » dans le Nord (et les Pyrénées), exactement de la même façon que le nominatif du mot latin « homo » qui signifie « homme » a été prononcé et écrit « om » sans nasalisation, puis « on » avec nasalisation, comme on le voit dans notre pronom, toujours employé en position de sujet grammatical dans une phrase et c’est l’accusatif « hominem » qui nous a donné « homme » et comme tous ces accusatif, il est venu à être aussi employé au cas sujet.

Le mot « person » dans cette forme populaire, voisine avec « personnage », à forme longue pseudo-savante, emphatique, dans des sens voisins, initialement pour désigner « le représentant ecclésiastique »

La sonorité latine qui a été conservée de plus près dans la prononciation « personne » des parlers du midi,  a pris – même dans le nord - deux autres sens : de « quelqu’un » et de « aucun », en apparence contradictoires, mais possiblement compréhensibles à partir du sens latin : «  - Qui est là ? - Personne ! = juste une représentation. » Ce sens en français est récent.  Il y a peut-être d’autres explications.

On se souviendra comment de façon fort analogue sur le plan sémantique, « res » qui signifie « chose » (son accusatif est rem) devient aussi « rien ».

 

Quant aux genres variés de « person » et « personne », ils ne nous étonneront en rien si l’on se souvient que les genres latins ont été redistribués avec la plus grande fantaisie dans les langues romanes, et que « persona » pouvait ressembler aussi bien à un féminin singulier qu’à un pluriel neutre.

« Pierson » peut s’expliquer par la volonté de recréer un faux accent tonique au niveau de la première syllabe - que l’on faisait alors diphtonguer (« je tiens » - « nous tenons »), comme c’est le cas aussi en anglais dans le mot « pearson ». C’est évidemment un éloignement du latin.

 

On ne peut guère remonter davantage dans l’étymologie :

Le « dictionnaire étymologique du latin » de A. Meillet (Paris, réédition Klincksieck 1985) fait dériver le mot directement de l’étrusque « φersu ». L’étrusque fut parlé – ou écrit -  jusqu’en « Narbonnaise », mais reste une langue pleine d’inconnues, (clic) que l’on ne peut rattacher avec certitude à aucune famille de langue connue.

Le mot « persona » latin ne fait, en effet, partie d’aucune famille de vocabulaire européen.

Le même dictionnaire note l’évolution des sens de « masque de théâtre » à => « rôle attribué à ce masque, caractère, personnage  »,  à => « honneur, dignité » en bas latin, et enfin au  sens ecclésiastique.

Ce même ouvrage argue de ce que « persona » n’a jamais eu le sens de « figure, face, visage » pour le différencier dès l’origine du grec « prosopon = visage ».

 

Longtemps après mon étude, je découvre certains livres mis en ligne par Google sur le sujet. En voici deux :

 

1)      L’un est un livre publié en 1844 qui est  un recueil d’archives rares de la ville de Reims citant le nom « Perreçon » sans l’expliquer. En voici le lien qui mène à sa mention : Archives ... de la ville Reims: Collection de pièces inedites ...  (https://books.google.fr/books?id=9B8QAAAAYAAJ1844...)  « messire Cendé, et aussy ledit chapitre de Reins, durant lequel procez, et parties oyes, pour ce qu'il estoit apparu à ladicte court lesdiz Perreçon et Isabiu estre ... »

C’est ici tout simplement une autre orthographe du même mot !

 

2)      L’autre est un livre publié en 1870 : « Glossaire etymologique des noms propres de France et d'Angleterre » ... (https://books.google.fr/books?id=ro0-AAAAYAAJ) 1870 - Lire - Autres éditions SONDS : « Sonnet (sonéor, sonneur), Le Chonneux, Chou; par persona, masque retentissant , on obtient le v. fr. personne . l'angl. parson , le curé , le patron : La Personne , Person , Poirson , Poisson ; en Angl. Person , Pierson , l'earson. » :

Apparemment donc, confirmation !

 

Il est possible que des nouvelles recherches linguistiques et historiques apportent de nouveaux éclairages.

Les mots dignes d’être étudiés peuvent être soit bien différents en apparence en sens et en son, soit au contraire des variantes orthographiques du même mot (l’italien signale l’accent en redoublant la consonne qui le suit)

Pour être certain d’une étymologie, il faut connaître toutes les étapes du mot, suivies depuis l'origine inférée.

A défaut, les éléments les plus fréquemment trompeurs sont les apparences immédiates : Sons (qui évoluent) et l’orthographe (très variée dans les langues romanes pour exprimer ce qui était à l’origine un même son) alors que les éléments les plus fréquemment fidèles sont :

 

1)      Les liens significatifs entre les mots et leurs dérivés (la linguistique est toujours un assemblage) ;

 

2)      Les dates et contextes d’apparition du mot (la création d’un mot, emprunté ou forgé, correspond à un besoin) ;

 

3)      Les règles en vigueur au lieu et à l’époque de l’apparition ;

 

4)      Et surtout la place de l’accent tonique (qui est le squelette du mot) qu’il soit de longueur (en latin et en italien) ou d’intensité (en général dans les autres langues romanes), ou de longueur et de tonalité (en grec), à la condition de savoir à partir de quel cas grammatical de la langue, ou de quelle place dans une phrase, est emprunté le mot, car l’accent peut changer de place en fonction du cas de la déclinaison en grec et en latin, ou de la mélodie de la phrase en grec surtout, puisque, et c'est là l'important, l’accent tonique ne change presque jamais de place en plusieurs milliers d’années.

Il est le repère le plus généralement stable : Sans ces repères, on est vite perdu, et le son est certainement le signe le moins fidèle !

Il est très amusant d’entendre ce que les étrangers retiennent d’un mot français quand ils l’entendent pour la première fois sans le comprendre et souvent sans pouvoir le répéter : Ils ne ratent jamais de bien entendre et bien reproduire la place de l’accent : Contrairement à ce que beaucoup de natifs que nous sommes croient souvent à force de ne pas s’entendre eux-mêmes, l'accent français est très marqué.

 

 

 

Fin de page

 

_______________________

 

Notes de bas de page



 

[1] « Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française ce Colbert à nos jours » du Lieutenant de vaisseau Jean-Michel Roche :

 Pierre-Louis pourra compter à son palmarès une dizaine de navires et des voyages nombreux et lointains, sans compter que, en ces temps exceptionnellement hostiles, il combattra parfois presque aux côtés de son père, et in fine des guerres napoléoniennes, il combattra, faute de navires et de marine, dans les armées de terre sur le front européen de l’Est.

.Pour avoir l’exemple d'un navire de l’époque, prenons l'exemple de cette « frégate », de tonnage moyen, plus gros que celui d’une « corvette » mais plus petit que celui d’un « vaisseau de ligne ».

Ces embarcations pouvaient avoir une durée de vie moyenne au moins d’une vingtaine d’années.

C’est à bord d’une telle frégate que Bougainville et La Pérouse parcoururent les océans.

Le « Dictionnaire … » de Jean-Michel Roche précise :

 

 

Après les efforts nécessaires dictés par les désastres de la guerre de 7 ans (1756-1763), l’essor et les qualités de notre marine devinrent d’une qualité exceptionnelle durant l'adolescence puis le règne de Louis XVI (né en 1754, règne 1774-1793), soutenu par tout l’intérêt qu’il y porta, depuis la construction de centaines voire de milliers de bâtiments de tous tonnages, jusqu'aux qualités des équipages de marins et de savants :

Bougainville (1725-1784) : « Voyage autour du monde » 1766-1769.

La Pérouse (1741-1788) : Périple 1783-1788.

C’est ce qui permit à la France de rattraper notre retard face à l’Angleterre, voire de la dépasser et de participer à l’indépendance des Etats Unis : Nombreux Voyages de La Fayette (1776, voyage en 27 jours à bord de l’Hermione construite en 6 moisjusqu’à son rôle dans la Victoire décisive de Yorktown en Sept.1781.

Mais progressivement la Révolution aura tout emporté, et après Trafalgar (Oct. 1805) il n’en restera rien.

 

La marine de guerre est d’ailleurs l’arme qui a le plus souvent fait défaut à Napoléon, depuis l’expédition d'Egypte, jusqu’à son exil final à Sainte Hélène, comble d’humiliation, quand, rendu à l’île d’Aix, il attendait des Anglais son départ pour les Etats Unis.

La faiblesse de notre marine le laissa impuissant dès le camp de Boulogne, puis il fut toujours comme encerclé sur les terres qu’il avait conquises - lui qui, alors jeune officier, aurait postulé d'embarquer dans « La nouvelle expédition à la recherche du « passage du Nord-Ouest » qui quitta Brest le 1er Août 1785, mais il aurait été rejeté parce qu'il n'était ni marin ni savant.

Les mers ont de tous temps été pour toutes les grandes nations, le théâtre d’évènements absolument majeurs.

Il serait temps pour nous de remédier à une méconnaissance durable qui nous aura coûté très cher.

J’ajouterai in fine, car cette page n’était destinée qu'à apporter quelques jalons à notre Histoire, que la France métropolitaine elle-même (« La France est un jardin ! » s'était exclamé un jour le roi du Maroc Mohammed V  à son arrivée à l’aéroport d’Orly) est aussi dotée de richesses naturelles côtières et océaniques considérables.

Elles sont facilement exploitables : Plateau continental peu profond (La France est plus grande qu'elle ne parait !), îles, estuaires, ports et abris sûrs, masses d’eaux océaniques mobiles avec marnages considérables (et donc forces motrices propres et gratuites), ressources biologiques et pharmacologiques, etc.) ; au regard desquelles nos trop nombreuses ambiguïtés entre exploitations (savantes et fertiles à long termes) ou servitudes touristiques (stérilisantes) n’auraient d'égales que celles de l’âne de Buridan. qui mourut de faim devant l’abondance par faute de savoir concevoir un choix ordonné.

Il n’est pas jusqu'au réchauffement climatique – qu’il faut traiter différemment de la pollution de l'air (les impacts sur les respirations animales ne sont pas de même nature) - dont on ne pourrait tirer de nombreux avantages, en ressources de toutes natures (forces physiques; processus chimiques, productions pharmacologiques) mais qui au contraire ne semblent que nous pétrifier de terreur.

C’est que les motifs en sont ailleurs.

 

 

[2] J’ai retiré du web toutes les intimités (vel extimités) mais j’essaierai de remettre des documents en ligne. Ainsi :

 

1)  Lettre de La Luzerne à Louis XVI après son départ du ministère de la marine en 1791 :

 

Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée de la marine française » Ed. Perrin 1988 écrit :

 

 « L'un des traits les plus permanents de notre histoire est bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques, de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le développement des civilisations…

Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791le dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son actualité.

Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les dangers d'une récession, « Quel homme versé dans les détails de l'administration, écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000 matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le seul débouché que pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils fabriquaient dans nos manufactures ».

Il ajoutait :   Le sort de la défaite de Trafalgar le 21 Octobre 1805 sera pratiquement décidé dès cette époque. Napoléon n’y pourra plus rien.

 

>>Notre désintérêt - sinon ignorance ou mépris pour la mer -  ne s’est malheureusement presque jamais démenti depuis cette ultime alarme, malgré aussi les nombreux appels d’Eric Tabarly, pourtant gloire nationale … mais reconnu et célèbre surtout au titre de ses manifestations médiatiques innovantes exemplaires (traversées à la voile , hydroptère planant) alors qu’il ne se prêtait au jeu  que pour attirer notre attention sur un quotidien stupidement négligé …

 

2) Eric Tabarly (1931-1998)homme simple mais « gloire nationale » sauva « in extremis » notre « Musée de la Marine » à Paris ». Dans « Mémoires du large », Editions de Fallois, Paris, 1997, il écrit :

 

 « … Je monte à Paris le moins possible, … comme dernièrement, quand il a fallu que je me démène pour la sauvegarde du Musée de la Marine.

L'annonce … de l'expulsion du Musée de la Marine de son emplacement au Palais de Chaillot pour mettre à la place le nouveau Musée des Arts premiers m'a scandalisé…

C'était presque l'arrêt de mort de ce que je crois être le plus beau musée maritime du monde.

Ce traitement révoltant n'est malheureusement que le reflet de la désinvolture avec laquelle sont traitées, en France, les questions maritimes.

Le peuple français garde une mentalité trop terrienne…

Il reste dans l'ignorance de l'importance stratégique et économique des océans.

Il ne faut pas lui en vouloir, personne ne le lui enseigne.

Cette éducation devrait commencer dès l'école.

Mais aucun manuel scolaire ne souligne que des conflits qui peuvent paraître continentaux ont été gagnés sur mer.            

Si à Trafalgar les Français avaient gagné, il n'y aurait pas eu Waterloo.

Si les Alliés n'avaient pas gagné la bataille de l'Atlantique … les Allemands auraient gagné la guerre…

Pourtant, un petit pays comme la Norvège possède une des premières flottes marchandes du monde. Il en tire de larges profits et prouve qu'il n'est pas nécessaire d'être asiatique pour faire naviguer des cargos…»

 

3) Et plus encore … :

Grâce à nos nouveaux acquis scientifiques et matériels, on peut aujourd’hui élargir notre  horizon avec les mêmes intérêts culturels, stratégiques et militaires  qu’on aurait grand tort d'oublier, dans la mesure où « le ciel » c’est un peu « la mer en plus grand ».

Les « inter-nautes » sont les « navigateurs de l'océan des signifiants du monde ».

Les « astro-nautes » sont les « marins des astres » (et des espaces intersidéraux) !

 

De même que nos immenses espaces maritimes dont nous pourrions et devrions tirer une infinité de profits (et même de nos côtes métropolitaines), les deux espaces (maritime et astronomique)  les plus nouvellement découverts et/ou accessibles recèlent une infinité de potentialités que nous aurions tort de négliger.

Si nous n'avions pas succombé à cause de notre infériorité maritime (en commandements à tous les niveaux, et non en tonnage) nous n’aurions pas perdu la guerre de sept ans (1756-1763) – de facto, véritable « Première guerre mondiale », Napoléon n'aurait pas perdu la bataille de Trafalgar (1805), La France aurait conservé son rayonnement mondial, et une immense partie du monde serait restée amie et francophone.

 

Puissances naturelles des eaux, de l'air, des rayonnements;

Ressources des vies animales, végétales et ressources minérales;

Jalons géologiques, positions géographiques (échos et relais, balises météorologiques) ;

Exploitations sanitaires, et médicales nombreuses (colles biologiques chirurgicales), et jusqu'aux  découvertes humaines en savoirs, performances et philosophies sur l'homme et sur le monde (cf. « Voyage autour du monde » de Bougainville (1766-1769) à bord de la Boudeuse (nef de 40 m de long, abritant plus de 200 hommes dont matelots, savants, aumônier et chirurgien) suivi d’un « Supplément au voyage de Bougainville » de nature philosophique par Denis Diderot (1773)

 

4) Les archétypes de la vie … :

 

Nous reprocherait-on aujourd'hui d’avoir soigné et guéri de par le monde, découvert l’oxygène (Lavoisier), et, avant beaucoup d’autres, aboli l’esclavage ?

 

Bien sûr les évolutions phonétiques de « mater, mare et maïor » (mère, mer, maire)  ne sont pas vaines, mais, pas plus qu’il n’y eut de terre sans mer, ou inversement, jamais il n’y eut de mère sans père, ni de bébé sans parents ! …

 

Ces archétypes sont sans doute inhérents à l’essence de l'humanité (dans notre culture, depuis la naissance d’une « Eve biblique » ( = la vie en en hébreux) jusqu’à son « Eve-an-essence » ☺) qu'on en appelle la substance : Inconscient ou destinée*

 

* (Pour la destinée, voir aussi « Aïssa » nom donné à la destinée dans l’Odyssée (5, 113),  http://jdeperson.free.fr/agadez.htm#ancreaissa, et autres pages de ce site).

 

 

 

 

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Fin des notes de bas de page

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