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Cinq pages de mémoire familiale dans ce
site |
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La frégate « L'incorruptible » (32 canons
de 24), Dieppe 1795. A effectué à
bord 10 mois 28 jours en guerre.[1] |
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Cimetière des Ursulines, à
Amboise |
1) Pierre Louis
de PERSON (Pithiviers 1769 – Amboise 1839)
Officier d’artillerie de Marine |
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Lire
aussi : Les marines de Louis XV à Napoléon
et l’importance des océans dans les civilisations, le commerce, les
guerres et en politique intérieure. La Luzerne, 1791 : « Je regarde la France comme condamnée par sa position géographique et par l'excès même de prospérité qu'elle a atteint, sous peine d'éprouver les plus grands malheurs, à être une puissance maritime… » [2] |
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Photo : Jacques, Suzanne,
Paul (1915) 2) Vital Marie Jacques de PERSON (Blois
1884 – Blois 1946) Médecin militaire, Hoggar, Guerre
1914-1918, Médecin à Casablanca, Blois. |
3) Jean Marie de PERSON (Orléans
1905 – Royan 1945) Chef d’escadrons, combattant des Forces Françaises Libres |
4)
Denis SEGURET, capitaine, épouse Marie Jeanne (résistante) à la Libération |
5) Jean Marie CASAL
(Troyes
1905 - Antibes 1977)
Archéologue, Pondichéry, Afghanistan, Vallée de l’Indus, Musée
Guimet - Paris |
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Cinq pages de mémoire familiale dans
ce site (Les photos sont soumises à droits d’auteur) : Pierre Louis, Vital Marie Jacques,
Jean Marie et Jean Marie Casal Ces pages sont maintenant sur demande.
Je présente infra mon analyse du patronyme « Person »
dans l'esprit d’origine d'Internet qui était de faciliter au mieux les échanges
culturels et didactiques (mais qui est par malheur devenu un support à tout faire (plus dangereusement que le
papier - dont l’usage commun va du papier d’emballage à l’écriture de
l‘histoire du monde, en passant par les billets de banque …) en remerciant
ceux qui m’empruntent (pour approuver ou pour réfuter) de le préciser.
Jacques de Person
(décembre 2024) |
Recherche
sur le patronyme « Person » : Introduction : Rien n’est plus égarant que les étymologies : Dans l'absolu, elles
devraient faire remonter jusqu’à la toute première origine du langage verbal,
sans que l’on ne sache même si celui-a été d’abord écrit, tracé, ou articulé et sonore – autant spéculer
alors sur l’origine du monde. Le patronyme « Person » est
répandu dans la partie « langue d’oïl » de la France. Il a
donné lieu à beaucoup d’élucubrations, car on trouve beaucoup de mots
graphiquement ou phonétiquement très proches mais qui n'ont rien à voir, à
côté, à l’opposé, de la supposée véritable famille du mot sous des formes qui
peuvent paraître éloignées à celui qui n'est pas familiarisé avec les
étymologies. Les lois sont simples et très strictes, et ont été
établies pour la plupart au XIX ème siècle : La place de ou des accents toniques des syllabes (en longueur ou en intensité) structure le mot
comme son squelette ; La transformation du timbre vocalique dépend de l’environnement vocalique ; Les
désinences dépendent de la fonction grammaticale du mot, sujet ou
complément. _________________ Mon hypothèse En breton actuel : clic :
« (Le)
Person ; diminutif (Le) Personnic » = « Curé,
recteur d’une paroisse => « pearson »
en anglais, avec le même sens. On en a alors rapproché l’anglais « Peterson »
qui signifie clairement « fils de Pierre » : « Peter »
est la simple reproduction du latin « Petrus = Pierre »
et on a pu dire que « Peterson » était à l’origine de
« Person », ce qui serait absurde : La même absurdité
consisterait en français à faire dériver le son « per » du
prénom latin « Petrus » ou de « petra = le rocher, la pierre » en
latin. On sait que tout cela serait parfaitement faux. En réalité toutes les syllabes dans « Peterson »
sont d'origine indo-européenne, mais « per, pear, pier »
et même jusqu’à « Peter » n’ont rien d’anglo-saxon, et sont
de racine latine alors que « son » (finale de « Peterson »)
est de racine anglo-germanique, correspondant du grec « [s]uios (et
=> -[s]us, voire –[s]is » en fin de mot) avec perte
du sigma initial, et signifie « fils ». C’est donc nécessairement et à l’inverse le mot
anglais « pearson » (qui a aussi un sens religieux) qui
vient du mot ecclésiastique français (en langue d’oïl) « person »,
lui même venu du latin « persona, -ae, n. f. » par la chute
de la syllabe finale inaccentuée et déclinable (que la langue d’oc n’a
jamais fait tomber) Le
fait qu’on ne retrouve jamais au milieu de la syllabe « per »
ni le « t » (qui viendrait de « petrus »),
ni même un « t » amuisé en un « d »
intermédiaire, confirme qu’il n'a existé aucune dérivation de « Peter- »
vers « per- » en français (ni vers « pearson »
en anglais) et que ces mots viennent directement du latin « persona »
- dont on trouve d'ailleurs aussi de nombreux correspondants qui obéissent
aux mêmes règles dans les autres langues romanes elles-mêmes issues du latin. Il en va de même du patronyme français « Pierson »
et le mot anglais emprunté « a person = une
personne » tout comme en français « une personne »
est toujours déférent. La diphtongaison de
« ie » sert à renforcer la place de l’accent tonique recréé
qui a donc reculé d’une syllabe (comme si « a-mi »
devenait « a-mi », cas qui n'est pas exceptionnel). C'est probablement le
principal point curieux et propre à apporter un élément de suspicion à
notre compréhension (instinctive) du mot – et le locuteur a besoin d’insister
au contraire sur la finale recréée avec le mot « person-nage » quand il veut être
très déférent : On doit donc admettre qu’il y a eu des difficultés et
des embrouillages concernant l’entendement et les usages de ce mot. On peut cependant être encore plus catégorique
lorsque la linguistique nous apprend que les correspondants originels de la
lettre latine « p » sont dans les langues
anglo-germaniques : -
En anglais la lettre « f »,
-
et en allemand la lettre « v »
prononcée également « f » -
comme on le voit dans les correspondants anglais
« father », « foot », « folk »
ou allemands « vater », « fuβ » « volk » des mots
français « père », « pied », « peuple »
- dont les correspondants en espagnol - langue latine, elle - sont « padre »,
« pie », « pueblo ». L’étymologie est sous des apparences trompeuses en
réalité extrêmement rigoureuse. Le sens de « recteur, pasteur »
ecclésiastique ne peut qu’être récent. Mais il est possible d’envisager une
dérivation « person » en accord avec le sens plus ancien du
mot latin « persona » pour expliquer le nom propre « Person ».
La syllabe longue est « son »
dans ce mot latin. « Persona » signifie en latin « personnage »,
« personne » au sens de « quelqu’un », à partir de l’idée de « rôle »,
« représentation » et de « masque » au
théâtre. Cela correspond à la « fonction » de représentant
concernant les ecclésiastiques. Mais finalement le sens du mot actuel est
peut-être souvent plus proche de son sens initial (le plus ancien voir infra.)
que de son sens dans le champ religieux (apparu avec le christianisme) La question de l’accent est essentielle dans les
étymologies. Dans « persona », la syllabe
« son » étant longue, elle porte donc l’accent tonique,
lequel devient accent d’intensité dans les langues romanes. On sait enfin que la « langue d’oïl »,
contrairement aux « langues d’oc » en général et aux autres langues romanes, a fait tomber tout
ce qui se situait après l’accent tonique du latin. (Ainsi « amicus »
accentué en « mi » devient « ami » en
français) « Person » est
donc l’évolution populaire la plus normale de « persona »,
mais, initialement, avec la sonorité du « n » en « onne »,
conservée dans le midi, puis nasalisée en « on » dans le
Nord (et les Pyrénées), exactement de la même façon que le nominatif
du mot latin « homo » qui signifie « homme »
a été prononcé et écrit « om » sans nasalisation,
puis « on » avec nasalisation, comme on le voit dans
notre pronom, toujours employé en position de sujet grammatical dans une
phrase et c’est l’accusatif « hominem » qui nous a
donné « homme » et comme tous ces accusatif, il est
venu à être aussi employé au cas sujet. Le mot « person » dans cette forme
populaire, voisine avec « personnage », à forme longue
pseudo-savante, emphatique, dans des sens voisins, initialement pour désigner
« le représentant ecclésiastique » La sonorité latine qui a été conservée de plus près
dans la prononciation « personne » des parlers du midi, a pris – même dans le nord - deux autres
sens : de « quelqu’un » et de « aucun »,
en apparence contradictoires, mais possiblement compréhensibles à partir du
sens latin : « - Qui est là ? - Personne ! = juste
une représentation. » Ce sens en français est récent. Il y a peut-être d’autres explications. On se souviendra comment de façon fort analogue sur
le plan sémantique, « res » qui signifie « chose »
(son accusatif est rem) devient aussi « rien ». Quant aux genres variés de « person »
et « personne », ils ne nous étonneront en rien si l’on se
souvient que les genres latins ont été redistribués avec la plus grande
fantaisie dans les langues romanes, et que « persona » pouvait
ressembler aussi bien à un féminin singulier qu’à un pluriel neutre. « Pierson » peut s’expliquer par la volonté de recréer un faux accent
tonique au niveau de la première syllabe - que l’on faisait alors diphtonguer
(« je tiens » - « nous tenons »), comme
c’est le cas aussi en anglais dans le mot « pearson ». C’est
évidemment un éloignement du latin. On ne peut guère remonter davantage dans
l’étymologie : Le « dictionnaire étymologique du
latin » de A. Meillet (Paris, réédition Klincksieck 1985)
fait dériver le mot directement de l’étrusque « φersu ».
L’étrusque fut parlé – ou écrit -
jusqu’en « Narbonnaise », mais reste une langue
pleine d’inconnues, (clic) que
l’on ne peut rattacher avec certitude à aucune famille de langue connue. Le mot « persona » latin ne fait,
en effet, partie d’aucune famille de vocabulaire européen. Le même dictionnaire note l’évolution des sens de
« masque de théâtre » à => « rôle attribué à ce
masque, caractère, personnage »,
à => « honneur, dignité » en bas latin, et enfin
au sens ecclésiastique. Ce même ouvrage argue de ce que « persona »
n’a jamais eu le sens de « figure, face, visage » pour le
différencier dès l’origine du grec « prosopon = visage ». Longtemps après mon étude, je découvre certains
livres mis en ligne par Google sur le sujet. En voici
deux : 1) L’un est un livre publié en 1844 qui est un recueil d’archives rares de la ville
de Reims citant le nom « Perreçon » sans l’expliquer. En
voici le lien qui mène à sa mention : Archives
... de la ville Reims: Collection de pièces inedites ... (https://books.google.fr/books?id=9B8QAAAAYAAJ1844...) « messire
Cendé, et aussy ledit chapitre de Reins, durant lequel procez, et parties
oyes, pour ce qu'il estoit apparu à ladicte court lesdiz Perreçon et
Isabiu estre ... » C’est ici tout simplement une autre
orthographe du même mot ! 2) L’autre est un livre publié en
1870 : « Glossaire etymologique des
noms propres de France et d'Angleterre » ... (https://books.google.fr/books?id=ro0-AAAAYAAJ) 1870 - Lire - Autres éditions SONDS : « Sonnet (sonéor, sonneur), Le Chonneux,
Chou; par persona, masque retentissant , on obtient le v. fr. personne .
l'angl. parson , le curé , le patron : La Personne , Person , Poirson , Poisson ; en Angl. Person , Pierson , l'earson. » : Apparemment donc, confirmation !
Il est possible que des nouvelles recherches
linguistiques et historiques apportent de nouveaux éclairages. Les mots dignes d’être étudiés peuvent être soit
bien différents en apparence en sens et en son, soit au contraire des
variantes orthographiques du même mot (l’italien signale l’accent en
redoublant la consonne qui le suit) Pour être certain d’une étymologie,
il faut connaître toutes les étapes du mot, suivies depuis l'origine inférée.
A défaut, les éléments les plus
fréquemment trompeurs sont les apparences immédiates : Sons (qui
évoluent) et l’orthographe (très variée dans les langues romanes pour
exprimer ce qui était à l’origine un même son) alors que les éléments les
plus fréquemment fidèles sont : 1) Les liens significatifs entre
les mots et leurs dérivés (la linguistique est toujours un assemblage) ;
2) Les dates et contextes
d’apparition du mot (la création d’un mot, emprunté ou forgé, correspond à un
besoin) ; 3) Les règles en vigueur au lieu
et à l’époque de l’apparition ; 4) Et surtout la place de l’accent
tonique (qui est le squelette du mot) qu’il soit de longueur (en latin et
en italien) ou d’intensité (en général dans les autres langues romanes), ou
de longueur et de tonalité (en grec), à la condition de savoir à partir de
quel cas grammatical de la langue, ou de quelle place dans une phrase, est
emprunté le mot, car l’accent peut changer de place en fonction du cas de la
déclinaison en grec et en latin, ou de la mélodie de la phrase en grec
surtout, puisque, et c'est là l'important, l’accent tonique ne change presque
jamais de place en plusieurs milliers d’années. Il est le repère le plus généralement
stable : Sans ces repères, on est vite perdu, et le son est certainement
le signe le moins fidèle ! Il est très amusant d’entendre ce que
les étrangers retiennent d’un mot français quand ils l’entendent pour la
première fois sans le comprendre et souvent sans pouvoir le répéter :
Ils ne ratent jamais de bien entendre et bien reproduire la place de
l’accent : Contrairement à ce que beaucoup de natifs que nous sommes
croient souvent à force de ne pas s’entendre eux-mêmes, l'accent français est
très marqué. |
|
Fin de page
_______________________
Notes de
bas de page
[1]
« Dictionnaire
des bâtiments de la flotte de guerre française ce Colbert à nos jours » du Lieutenant
de vaisseau Jean-Michel Roche :
Pierre-Louis pourra compter à son
palmarès une dizaine de navires et des voyages nombreux et lointains, sans
compter que, en ces temps exceptionnellement hostiles, il combattra parfois presque aux côtés de
son père, et in fine des guerres napoléoniennes, il combattra,
faute de navires et de marine, dans les armées de terre sur le front européen
de l’Est.
.Pour
avoir l’exemple d'un navire de l’époque, prenons l'exemple de cette « frégate »,
de tonnage moyen, plus gros que celui d’une « corvette » mais
plus petit que celui d’un « vaisseau de ligne ».
Ces
embarcations pouvaient avoir une durée de vie moyenne au moins d’une vingtaine
d’années.
C’est
à bord d’une telle frégate que Bougainville et La Pérouse
parcoururent les océans.
Le
« Dictionnaire … » de Jean-Michel Roche précise :
Après
les efforts nécessaires dictés par les désastres de la guerre de 7 ans
(1756-1763), l’essor et les qualités de notre marine devinrent d’une
qualité exceptionnelle durant l'adolescence puis le règne de Louis XVI
(né en 1754, règne 1774-1793), soutenu par tout l’intérêt qu’il y
porta, depuis la construction de centaines voire de milliers de
bâtiments de tous tonnages, jusqu'aux qualités des équipages de marins
et de savants :
Bougainville (1725-1784) : « Voyage autour du monde » 1766-1769.
La Pérouse (1741-1788) : Périple 1783-1788.
C’est
ce qui permit à la France de rattraper notre retard face à l’Angleterre,
voire de la dépasser et de participer à l’indépendance des Etats Unis : Nombreux
Voyages de La Fayette (1776, voyage en 27 jours à
bord de l’Hermione construite en 6 mois) jusqu’à son rôle
dans la Victoire décisive de Yorktown en Sept.1781.
Mais
progressivement la Révolution aura tout emporté, et après Trafalgar
(Oct. 1805) il n’en restera rien.
La marine de guerre est
d’ailleurs l’arme qui a le plus souvent fait défaut à Napoléon, depuis l’expédition
d'Egypte, jusqu’à son exil final à Sainte Hélène, comble
d’humiliation, quand, rendu à l’île d’Aix, il attendait des Anglais son
départ pour les Etats Unis.
La faiblesse de notre marine
le laissa impuissant dès le camp de Boulogne, puis il fut toujours comme
encerclé sur les terres qu’il avait conquises - lui qui, alors jeune officier,
aurait postulé d'embarquer dans « La nouvelle expédition à la recherche
du « passage du Nord-Ouest » qui quitta Brest le 1er
Août 1785, mais il aurait été rejeté parce qu'il n'était ni marin ni
savant.
Les mers ont de tous temps
été pour toutes les grandes nations, le théâtre d’évènements absolument
majeurs.
Il serait temps pour nous de
remédier à une méconnaissance durable qui nous aura coûté très cher.
J’ajouterai
in fine, car cette page n’était destinée qu'à apporter quelques jalons à
notre Histoire, que la France métropolitaine elle-même (« La
France est un jardin ! » s'était exclamé un jour le roi du Maroc Mohammed
V à son arrivée à l’aéroport
d’Orly) est aussi dotée de richesses naturelles côtières et océaniques
considérables.
Elles
sont facilement exploitables : Plateau continental peu profond (La
France est plus grande qu'elle ne parait !), îles, estuaires, ports et abris
sûrs, masses d’eaux océaniques mobiles avec marnages considérables (et donc
forces motrices propres et gratuites), ressources biologiques et
pharmacologiques, etc.) ; au regard desquelles nos trop nombreuses
ambiguïtés entre exploitations (savantes et fertiles à long termes) ou servitudes
touristiques (stérilisantes) n’auraient d'égales que celles de l’âne de
Buridan. qui mourut de faim devant l’abondance par faute de savoir
concevoir un choix ordonné.
Il
n’est pas jusqu'au réchauffement climatique – qu’il faut traiter
différemment de la pollution de l'air (les impacts sur les respirations
animales ne sont pas de même nature) - dont on ne pourrait tirer de nombreux
avantages, en ressources de toutes natures (forces physiques; processus
chimiques, productions pharmacologiques) mais qui au contraire ne semblent
que nous pétrifier de terreur.
C’est
que les motifs en sont ailleurs.
[2] J’ai retiré du web
toutes les intimités (vel extimités) mais j’essaierai de remettre des
documents en ligne. Ainsi :
1) Lettre de La Luzerne
à Louis XVI après son départ du ministère de la marine en 1791 :
Etienne Taillemite , dans « L'Histoire ignorée
de la marine française » Ed. Perrin 1988 écrit :
« L'un des traits les plus permanents de notre histoire
est bien une extrême méconnaissance des Français, à presque toutes les époques,
de l'importance des espaces maritimes et du rôle moteur des océans dans le
développement des civilisations…
Peu après avoir quitté ses fonctions en 1791, le
dernier véritable ministre de la Marine de la monarchie, le comte
de La Luzerne, adressait au roi un plaidoyer qui conserve toute son
actualité.
Évoquant d'abord le rôle moteur de l'économie maritime et les
dangers d'une récession, « Quel homme versé dans les détails de l'administration,
écrit-il, ne prédirait pas aussitôt, non seulement que plus de 100.000
matelots, ouvriers des ports, etc., et leurs familles qu'ils soutiennent sont
condamnés à mourir de faim, mais que le même sort est réservé à plusieurs
millions de citoyens habitants de l'intérieur du royaume et qui ne se sont
jamais doutés eux-mêmes que notre navigation fournissait le seul débouché que
pussent avoir les récoltes qu'ils moissonnaient ou les marchandises qu'ils
fabriquaient dans nos manufactures ».
Il ajoutait : Le sort de la défaite de Trafalgar le 21
Octobre 1805 sera pratiquement décidé dès cette époque. Napoléon n’y
pourra plus rien.
>>Notre désintérêt - sinon ignorance ou mépris pour la
mer - ne s’est malheureusement presque
jamais démenti depuis cette ultime alarme, malgré aussi les nombreux appels d’Eric
Tabarly, pourtant gloire nationale … mais reconnu et célèbre surtout au
titre de ses manifestations médiatiques innovantes exemplaires (traversées à
la voile , hydroptère planant) alors qu’il ne se prêtait au jeu que pour attirer notre attention sur un
quotidien stupidement négligé …
2) Eric Tabarly (1931-1998), homme simple mais « gloire
nationale » sauva « in extremis » notre « Musée
de la Marine » à Paris ». Dans « Mémoires
du large », Editions de Fallois, Paris, 1997, il écrit :
« … Je monte à Paris le moins possible, … comme
dernièrement, quand il a fallu que je me démène pour la sauvegarde du Musée de
la Marine.
L'annonce … de l'expulsion du Musée de la Marine de son emplacement
au Palais de Chaillot pour mettre à la place le nouveau Musée des Arts premiers
m'a scandalisé…
C'était presque l'arrêt de mort de ce que je crois être le plus
beau musée maritime du monde.
Ce traitement révoltant n'est malheureusement que le reflet de la désinvolture
avec laquelle sont traitées, en France, les questions maritimes.
Le peuple français garde une mentalité trop terrienne…
Il reste dans l'ignorance de l'importance stratégique et économique
des océans.
Il ne faut pas lui en vouloir, personne ne le lui enseigne.
Cette éducation devrait commencer dès l'école.
Mais aucun manuel
scolaire ne souligne que des conflits qui peuvent paraître continentaux ont été
gagnés sur
mer.
Si à Trafalgar les
Français avaient gagné, il n'y aurait pas eu Waterloo.
Si les Alliés n'avaient pas gagné la bataille de l'Atlantique … les
Allemands auraient gagné la guerre…
Pourtant, un petit pays comme la Norvège possède une des premières
flottes marchandes du monde. Il en tire de larges profits et prouve qu'il n'est
pas nécessaire d'être asiatique pour faire naviguer des cargos…»
3) Et plus encore … :
Grâce à nos nouveaux acquis scientifiques et matériels, on
peut aujourd’hui élargir notre horizon
avec les mêmes intérêts culturels, stratégiques et militaires
qu’on aurait grand tort d'oublier, dans la mesure où « le
ciel » c’est un peu « la mer en plus grand ».
Les
« inter-nautes » sont les « navigateurs de l'océan des
signifiants du monde ».
Les
« astro-nautes » sont les « marins des
astres » (et des espaces intersidéraux) !
De
même que nos immenses espaces maritimes dont nous pourrions et devrions
tirer une infinité de profits (et même de nos côtes métropolitaines),
les deux espaces (maritime et astronomique) les plus nouvellement découverts et/ou
accessibles recèlent une infinité de potentialités que nous aurions tort de
négliger.
Si
nous n'avions pas succombé à cause de notre infériorité maritime (en commandements
à tous les niveaux, et non en tonnage) nous n’aurions pas perdu la
guerre de sept ans (1756-1763) – de facto, véritable « Première
guerre mondiale », Napoléon n'aurait pas perdu la bataille de
Trafalgar (1805), La France aurait conservé son rayonnement mondial, et une
immense partie du monde serait restée amie et francophone.
Puissances naturelles des eaux, de l'air,
des rayonnements;
Ressources des vies animales, végétales et
ressources minérales;
Jalons géologiques, positions géographiques
(échos et relais, balises météorologiques) ;
Exploitations sanitaires, et médicales nombreuses (colles
biologiques chirurgicales), et jusqu'aux découvertes humaines en savoirs, performances et philosophies sur
l'homme et sur le monde (cf. « Voyage autour du monde » de Bougainville
(1766-1769) à bord de la Boudeuse (nef de 40 m de long, abritant
plus de 200 hommes dont matelots, savants, aumônier et chirurgien) suivi d’un
« Supplément au voyage de Bougainville » de nature
philosophique par Denis Diderot (1773)
4) Les archétypes de la vie … :
Nous
reprocherait-on aujourd'hui d’avoir soigné et guéri de par le monde,
découvert l’oxygène (Lavoisier), et, avant beaucoup d’autres, aboli
l’esclavage ?
Bien sûr les évolutions phonétiques de « mater,
mare et maïor » (mère, mer, maire) ne sont pas vaines, mais, pas plus qu’il n’y eut de terre sans
mer, ou inversement, jamais il n’y eut de mère sans père, ni de bébé sans
parents ! …
Ces archétypes sont sans doute inhérents
à l’essence de l'humanité (dans notre culture, depuis la naissance
d’une « Eve biblique » ( = la vie en en hébreux)
jusqu’à son « Eve-an-essence » ☺) qu'on en appelle
la substance : Inconscient ou destinée* …
* (Pour la destinée, voir aussi
« Aïssa » nom donné à la destinée dans l’Odyssée
(5, 113), http://jdeperson.free.fr/agadez.htm#ancreaissa,
et autres pages de ce site).
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Fin des notes
de bas de page